L’augmentation du niveau d’activité peut réduire le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral


Une pression artérielle élevée, un taux de cholestérol élevé et le diabète augmentent le risque de maladie cardiaque. Mais une vaste étude révèle aujourd’hui que chez les personnes atteintes de ces pathologies, l’augmentation du niveau d’activité est associée à une réduction de la probabilité d’événements cardiaques et de mortalité.

Cette recherche est présentée à ESC Preventive Cardiology 2021, un congrès scientifique en ligne de la Société européenne de cardiologie (ESC).1

L’étude a été réalisée sur 88320 personnes. Les participants ont subi un examen physique et ont rempli des questionnaires sur leurs antécédents médicaux et leur mode de vie, y compris l’exercice physique. Les questionnaires ont été répétés après environ quatre ans.

Les participants à l’étude ont été divisés en cinq groupes en fonction de leur niveau d’activité au départ et après quatre ans : forte réduction, réduction modérée, pas de changement, amélioration modérée et forte amélioration.
Les participants ont été suivis pendant une durée médiane de sept ans après la première évaluation pour la survenue de maladies cardiovasculaires ou de décès.

Au total, 18 502 personnes (21 %) souffraient d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie et/ou de diabète au début de l’étude.

L’âge moyen de ce groupe était de 55 ans. Après ajustement en fonction de l’âge, du sexe et de l’activité physique de départ, les chercheurs ont constaté que les personnes dont l’activité physique s’était modérément ou fortement améliorée avaient environ 30 % moins de risques de développer une maladie cardiovasculaire ou de mourir au cours du suivi que celles qui n’avaient pas modifié leur niveau d’activité.

Les 69808 participants restants (79 %) ne souffraient pas d’hypertension artérielle, d’hypercho-lestérolémie ou de diabète au début de l’étude.

L’âge moyen de ce groupe était de 43 ans. Après ajustement en fonction de l’âge, du sexe et de l’activité physique de départ, les chercheurs ont constaté que les personnes dont l’activité physique avait fortement diminué avaient un risque de maladie cardiovasculaire ou de décès 40 % plus élevé que celles qui n’avaient pas modifié leur niveau d’activité.

Le Dr Bakker a déclaré : « Notre étude suggère que pour prévenir les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux et stimuler la longévité, les personnes en bonne santé devraient maintenir leur niveau d’activité physique, tandis que celles qui présentent des facteurs de risque doivent devenir plus actives. Les associations que nous avons trouvées étaient encore plus prononcées chez les personnes qui étaient relativement sédentaires au début de l’étude, ce qui indique que les personnes inactives ont le plus à gagner. »

Pour prévenir les maladies cardiaques, les directives européennes recommandent au moins 150 minutes par semaine d’activité physique aérobie d’intensité modérée ou 75 minutes par semaine d’intensité vigoureuse, ou une combinaison équivalente3.

Le Dr Bakker a déclaré : « Si vous êtes actuellement sédentaire, la marche est une bonne activité pour commencer. Si vous atteignez déjà la quantité recommandée, essayez de faire 10 minutes de plus chaque jour ou d’augmenter l’intensité. »