Même en zone polluée, une activité physique régulière réduirait bien le risque de décès


Est-il judicieux d’aller courir en zone polluée ? Est-ce tout de même bon pour la santé ? A ce propos, les points de vue et les études divergent, les uns estimant que les bienfaits de l’exercice physique supplantent les risques associés à la pollution de l’air, les autres assurant que la pollution efface les vertus du sport.

Une très vaste étude pourrait peut-être mettre tout le monde d’accord. Parue le 16 août 2021 dans le Canadian Medical Association Journal, celle-ci a été menée sur 15 ans (entre 2001 et 2016), auprès de 384 130 taïwanais. Elle a consisté à comparer les effets de l’exercice physique régulier et de l’exposition à long terme aux particules fines sur le risque de décès de cause naturelle.

Verdict : par rapport à l’inactivité, une activité physique régulière est bénéfique, même dans les zones polluées, bien qu’une exposition moindre à la pollution soit évidemment préférable. Dans ce sens, les auteurs de l’étude estiment qu’il est crucial de renforcer les mesures de lutte contre la pollution atmosphérique, pour ainsi maximiser les bienfaits du sport sur la santé.

Lors de pics de pollution, il est conseillé de ne pas faire d’activité physique le long des routes fortement fréquentées, et de préférer la pratique sportive en salle. Mais ces options ne sont pas disponibles pour tous et toutes, que ce soit pour des raisons économiques ou de déplacement, certains utilisant le vélo ou la marche pour se mouvoir en ville.

 “L’inactivité physique et la pollution de l’air ont toutes deux des effets néfastes sur la santé. Rester actif ne devrait pas se faire au détriment de la santé à cause de la pollution de l’air. Aborder les deux problèmes majeurs de santé publique par des approches synergiques, en amont, […] conduirait à des avantages à long terme pour la santé des humains et de la planète”, ont écrit d’autres chercheurs dans un commentaire connexe. “Les gens ne devraient pas être obligés de choisir entre activité physique et pollution de l’air”, ont ajouté les Dr Ding et Elbarbary dans un communiqué.

Source : Santé Magazinehttps://www.santemagazine.fr