L’activité physique au travail, un bienfait encore trop peu appliqué


L’arrivée de l’ère numérique dans un premier temps, puis du télétravail dans un second, a entrainé à une hausse de la sédentarité des français et par conséquence, une baisse de l’activité physique. Pourtant, cette activité physique offre des bénéfices non négligeables concernant la prévention de maladies chroniques (diabète, maladies cardio-vasculaires…) et des pathologies liées au travail, de la lombalgie au burn-out.

Dès lors, l’instauration d’un nouveau concept, qui consiste à pratiquer une activité physique dans le cadre de son lieu de travail, notamment à l’heure du déjeuner, est en hausse au sein du monde professionnel. « le lieu de travail peut constituer un endroit privilégié pour l’activité physique de salariés qui n’en ont pas forcément la possibilité en dehors », selon M. Bigard.

Cependant, ce concept peine à se démocratiser et à toucher la totalité du monde professionnel. En effet, seulement 1 entreprise sur 5 propose une activité physique à ses collaborateurs, d’après un récent rapport des députées sortantes Aude Amadou (LREM) et Maud Petit (MoDem). Si ces chiffres sont relativement bas, c’est notamment en raison des nombreux freins qui font face aux employés.

Difficultés d’accès aux équipements, manque de moyens financiers, d’accompagnement humain, crainte de voir leur responsabilité engagée en cas d’accident, les salariés d’une entreprises ne sont pas encore enclins à pratiquer une activité physique sur leur lieu de travail. Pourtant, selon une étude du MEDEF, lorsque le salarié pratique une APS régulièrement, l’absentéisme (qui coûte chaque année 60 milliards d’euros et correspond à 17,2 jours d’absence par salarié) serait réduit de 5,6% et les dépenses de santé de plus de 300 euros par an. Et la productivité ferait un bond de 6 à 9%.

Dès lors, le gouvernement a pris plusieurs mesures récemment, mais elles restent peu connues selon les députées. Depuis 2021, les activités sportives, si elles sont proposées par l’employeur à l’ensemble des salariés, ne sont ainsi plus considérées comme des avantages en nature et sont exonérées de cotisations sociales jusqu’à 170 euros par an. Cette démarche ayant pour but de développer cette pratique si essentielle.