Régis Juanico : « Contre la sédentarité, il y a urgence à agir »


Ancien député et expert en politique publique sportive, Régis Juanico s’est exprimé, dans une tribune pour Le Monde, sur la promotion de l’activité physique régulière et le défi majeur qu’elle représente pour l’action publique dans la prochaine décennie.

S’appuyant sur les récentes estimations d’épidémiologistes américains et canadiens publiées dans le British Medical Journal of Sports Medicine, Régis Juanico rappelle que « l’inactivité physique serait responsable de 7,2 % des morts toutes causes confondues chaque année, soit plus de 4 millions de morts sur les 56,9 millions personnes qui décèdent en moyenne chaque année » et qu’elle est, de ce fait, « un enjeu sanitaire majeur du XXIe siècle ».

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a d’ailleurs alerté en 2015 sur le fait que « 50 % des 11-17 ans avaient un risque sanitaire très élevé du fait de la sédentarité, avec plus de quatre heures et demi devant les écrans et moins de vingt minutes d’activité physique par jour ».

Par ailleurs, l’ancien député rappelle qu’une autre étude de l’Anses montre que «  95 % de la population générale ne fait pas assez d’activité physique » et qu’une étude de 2019 de l’American Cancer Society affirme qu’il suffirait de « remplacer trente minutes de sédentarité quotidienne par trente minutes d’activité physique – même d’intensité modérée, y compris du jardinage – pour faire baisser de 17 % la mortalité prématurée et de 30 % le risque d’accidents cardio-vasculaires. Si cette activité est plus intense, la diminution de la mortalité prématurée est de 35 %. ».

Selon lui, une stratégie nationale de promotion des modes de vie plus actifs passerait par « un plan ambitieux de développement des activités physiques tout au long de la vie pour tous les publics, dès l’école, avec au moins une heure d’activité physique quotidienne, dans l’enseignement supérieur, en développant des « campus actifs promoteur de santé », en milieu professionnel, pour améliorer la qualité de vie au travail, et dans les établissements sociaux et médico-sociaux, notamment les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), avec des outils de prévention des risques liés à la perte d’autonomie. »

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